mercredi 17 août 2011

La CFE-CGC conteste l’accord AGIRC-ARRCO !

Un accord nuisible à l’encadrement qui ne résout rien !

La CFE-CGC a abordé la négociation sur les retraites complémentaires AGIRC / ARRCO avec :

  • la volonté d’équilibrer le financement des régimes,
  • et en donnant la priorité à la stabilisation des rendements afin de garantir le niveau de vie des futurs retraités.

Conditions nécessaires pour redonner confiance à tous les actifs, et notamment aux jeunes générations dans leur régime de retraite complémentaire obligatoire. Pour la CFE-CGC, il est indispensable de rechercher de nouvelles ressources pour équilibrer durablement l’AGIRC et l’ARRCO. Pourquoi la CFE-CGC n’a pas signé l’accord du 18 mars 2011 conclu par la CFDT, FO, la CFTC et les organisations patronales MEDEF, CGPME et UPA ?

  • Les conditions d’âge pour la retraite à taux plein sont trop élevées : L’accord fait passer à 67 ans l’âge permettant de toucher les retraites complémentaires à taux plein, au lieu de 65 ans conformément aux règles en vigueur à l’Agirc et à l’Arrco. Rien n’obligeait les organisations syndicales signataires à accepter cette augmentation d’autant que ces mêmes organisations ont combattu le passage à 62 ans pour toucher la retraite de base (CNAV) à taux plein.
  • La reconduction du dispositif de l’AGFF est limitée : L’accord prolonge le dispositif de l’AGFF jusqu’en 2018. C’est un point positif, mais très chèrement payé. Aucune garantie pour toutes les générations nées après 1958 !!!
  • Les retraites AGIRC sont dévalorisées : Cette moindre revalorisation à l’AGIRC, 0,41% au lieu de 2,11% sur 2011, fait perdre plus de 1% de pouvoir d’achat par an aux retraites AGIRC, non seulement en 2011 mais aussi les autres années, pour toute la durée de la retraite. Il en va de même pour la pension de réversion des conjoints survivants.
  • Les majorations familiales AGIRC sont bloquées à 10 % pour 3 enfants et plus et plafonnées à 1000 €/an quel que soit le nombre d’enfants. Ce plafonnement va toucher de plein fouet les majorations familiales de la plupart des participants relevant de l’AGIRC qui prendront leur retraite dès le 1er janvier 2012. La mise en place de ce plafonnement est contraire au principe d’équité.

En pratique il n’aura quasiment pas d’impact sur les retraites ARRCO.

En revanche, il pénalisera une majorité des participants de l’AGIRC.

Bien qu’inscrit dans le texte du 18 mars 2011, « l’équilibre financier de l’AGIRC et de l’ARRCO sur le moyen/long terme et la pérennité des régimes » sont ils assurés par cet accord ? NON !!! Les mesures AGIRC/ARRCO sont plus coûteuses qu’auparavant et les sources d’économies proviennent principalement de l’impact du passage à 62 et à 67 ans de la réforme des retraites 2010. Le déficit cumulé des deux régimes sur la période 2011/2030 dépassera les 46 milliards d’euros !!!

Un tel accord à coût nul pour les employeurs fait le jeu du MEDEF qui refuse obstinément d’augmenter les cotisations. La proposition de la CFE-CGC de financer notre protection sociale sur une assiette plus large que les seuls salaires n’a pas été retenue.

Le niveau des retraites va donc inéluctablement baisser pour l’encadrement et les jeunes générations qui sont les dindons de la farce...

Pour ces raisons, la CFE-CGC lance un recours contentieux devant le Tribunal de Grande Instance et devant le Conseil d’Etat, pour s'opposer à la mise en œuvre de l’accord du 18 mars 2011 et contester sa légalité. Ces actions juridiques démontrent les inégalités de traitement, la remise en cause des avantages familiaux, la pénalisation des familles nombreuses et la modification des principes fondamentaux des régimes AGIRC et ARRCO. Cette atteinte aux intérêts des ingénieurs, cadres, techniciens, agents de maîtrise et assimilés des générations actuelles et des plus jeunes est inacceptable.

La CFE-CGC a informé le Ministre du Travail, dans un courrier du 16 juin des nombreuses irrégularités et incohérence de la réforme introduite par cet accord. Cette lettre est accessible ICI.

Ce qu’il faut retenir :
Le nouvel accord sur les retraites complémentaires est inefficace et incohérent :
• Il n’assure pas l’équilibre financier surtout pour les jeunes générations,
• Il pénalise nos catégories : taux de rendement réduit et taux plein à 67 ans,
• Il remet en cause les avantages familiaux en les plafonnant,
• Aucune nouvelle recette n’étant envisagée, les retraites AGIRC vont baisser.

La CFE-CGC a besoin de vous pour défendre vos retraites !!!

Lire ICI le tract de la CFE-CGC.