lundi 22 octobre 2012

La CFE-CGC soutient le contrat de génération


La CFE-CGC est favorable sur le fond au contrat de génération pour une raison essentielle : que cessent les pratiques de ressources humaines adossées au principe de discrimination des salariés par le seul critère d’âge et par la frilosité à faire entrer des jeunes durablement dans l’emploi !

La CFE-CGC combat les pratiques managériales de réduction de la masse salariale par la pyramide des âges qu’elle juge contreproductives !

Le contrat de génération devrait, s’il est décliné avec loyauté et responsabilité, permettre de redonner du sens au travail grâce à l’embauche de jeunes en CDI, au maintien des seniors et à une véritable transmission des compétences par la négociation d’un accord ou d’un plan d’action définissant les moyens à mettre en œuvre.

La CFE-CGC considère que la négociation finale du 19 octobre a permis de trouver une juste répartition des droits et des devoirs, une ambition et des objectifs chiffrés avec une transmission des compétences organisée grâce à un aménagement du temps du référent au profit du jeune apprenant, bâti sur l’expérimentation des 4 ANI jeunes de 2011. Elle s’est fondée sur les dispositions des accords seniors, renforcées par une transmission identifiée, suivie et évaluée des compétences. Cet accord intergénérationnel sera par ailleurs assorti d’aides de l’État qui devraient inciter, enfin, les entreprises à refonder une dynamique créatrice d’emplois.

La CFE-CGC a joué le jeu. Elle attend de la part du patronat des engagements forts et constructifs qui respectent un accord à décliner rapidement pour renforcer et crédibiliser la démarche.

vendredi 12 octobre 2012

La CFE-CGC rencontre le ministre Arnaud Montebourg, dans le cadre de la semaine d’actions en faveur de l’industrie

Dans le cadre de la semaine d’actions, initiée par IndustriAll European Trade Union et ses fédérations affiliées, visant à la relance de l’industrie, la CFE-CGC rencontre ce vendredi 12 octobre, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.

La CFE-CGC réitère en ce moment-même auprès du ministre les axes nécessaires à mettre en oeuvre ou à développer en faveur d’une véritable politique industrielle à savoir -le développement de la R&D, en renforçant l’innovation qui sont des facteurs de croissance pour notre futur (en 2011, la R&D ne représentait que 2,2% du PIB contre un objectif de 3,0% en 2013), -l’identification, à partir des pôles de compétitivité, des Instituts de recherches technologiques, les filières industrielles stratégiques de demain.

La CFE-CGC insiste également sur la nécessité d’avoir l’assurance d’obtenir les financements nécessaires dans des conditions économiquement acceptables, notamment en faveur des systèmes productifs territoriaux, des PME-PMI et ETI, et également d’instaurer une fiscalité écologique au niveau des frontières de l’Union européenne en exigeant une réciprocité règlementaire qualitative sur les importations. Par ailleurs, la consolidation du modèle social français reste un facteur clé de compétitivité. Si les salariés sont mal traités, mal soignés, la productivité et la compétitivité en souffriront.

Enfin, la CFE-CGC exhorte le ministre à redonner du sens à l’action des salariés en modifiant la vision des instances de gouvernance des entreprises à travers une Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) bien comprise permettant de fédérer tous les acteurs et de mieux identifier les risques autres qu’économiques et financiers.

lundi 1 octobre 2012

CCE Extraordinaire ArcelorMittal Atlantique et Lorraine : Arrêt définitif des Hauts-Fourneaux de Florange

Le 1er octobre 2012 la Direction d'ArcelorMittal FCE (Flat Carbone Europe) a informé les élus du CCE de son projet de fermeture définitive de la phase liquide de Florange (Hauts-Fourneaux, Agglomération et Aciérie). 
Les raisons avancées sont que les sur-capacités dans la Business Division Nord sont structurelles et que la production de brames concentrée sur les sites de Dunkerque, Gand et Brême est largement suffisante pour les années à venir.
 Cette décision s'inscrit dans une stratégie de sauvegarde de la compétitivité du segement FCE. Toujours selon la Direction ces arrêts définitifs permettraient :
 - d'être plus compétitif sur le coût du coil
 - de restaurer des marges positives pour la société AMAL
 - de redimensionner les services supports et production pour s'adapter à la charge
En contrepartie la Direction affirme sa volonté de faire de la Lorraine un centre d'excellence de l'acier automobile (projets R&D, investissements Usibor, outils de gestion de la qualité ...)

Les arrêts annoncés auront pour conséquence la suppression de 629 postes tant en production et maintenance que dans les fonctions support.
La Direction s'engage devant les élus à conduire un plan social exemplaire dans le cadre d'un dialogue social renforcé. Cet engagement a pour but d'éviter des licenciements économiques par des mesures basées sur le volontariat (en s'appuyant sur la pyramide des âges du site de Florange), un accompagnement personnalisé à la mobilité. Pour ce faire une négociation dans le cadre d'un accord de méthode s'ouvrira la 16 octobre prochain. 

Question ArcelorMittal est-il prêt à vendre la filière liquide ? 
La vente de cette filière liquide (y inclus la cokerie) n’est pas le projet du Groupe. ArcelorMittal insiste sur l’urgence de la mise en œuvre éventuelle de son projet pour assurer les activités de l'aval. ArcelorMittal a accepté d’accéder à la demande du gouvernement penda
nt une période limitée, et avant de lancer la procédure d’information-consultation de son projet. La recherche du repreneur sera réalisée par le gouvernement. Calendrier : délai de 60 jours maximum non renouvelable à compter du 1er octobre (terminé le 1er décembre au plus tard) pour trouver un acheteur et finaliser une lettre d’intention engageante.  
Le site complet intégré n’est pas à vendre. 
La CFE-CGC a à mainte reprises exprimé son opinion négative sur cette option de reprise partielle du site.

 La CFE-CGC AMAL fait la déclaration suivante :

Monsieur le Président,

C’est sans surprise et avec beaucoup de regret, voire de colère, que la CFE-CGC accueille cette annonce relative à la fermeture définitive de la phase liquide de Florange. C’est, sans conteste, une décision douloureuse et grave pour le personnel de Florange, qui s’est impliqué sans compter et ce, depuis de nombreuses années; pour faire que cette usine soit maintenue, prospère et pérenne. Les femmes et les hommes que vous livrez en pâture, les Florangeoises et les Florangeois d’ArcelorMittal que vous sacrifiez, par cette décision, sur l’hôtel de la crise industrielle qui frappe l’Europe, sont, ni plus ni moins les victimes de la crise industrielle et maintenant sociale qui frappe l’Europe, le pays et notre bassin d’emplois.

Monsieur le Président, Florange et son personnel méritent une autre issue. Ils ont droit au respect. Respect, en tant que salariés et professionnels. Respect eu égard en tant que citoyen. Respect aussi à leur famille.
A cet instant, Monsieur le Président, l’émotion est forte.
A cet instant, après l’annonce de cette décision de fermeture définitive, Monsieur le Président, la colère est grande.
A cet instant, la CFE-CGC vous le déclare solennellement, l’amertume et la colère ne cesseront de grandir dans les heures et les jours qui suivront.
A cet instant, notre pensée va en priorité aux salariés et aux familles de Florange.
A cet instant, la CFE-CGC, calme et objective, entend rester à l’écoute du personnel et soutiendra les réactions et expressions de celui-ci. Une décision qui fait mal. Une décision qui détruit nos emplois, nos motivations, nos convictions, nos choix de vie !

La CFE-CGC s'est toujours battue pour le maintien d'un véritable site intégré à Florange. Les élus CFE-CGC ont même été les premiers et les seuls à demander un redémarrage d’un HF à Florange, pendant l’arrêt du HF2 de Dunkerque pour travaux, afin de préserver le métier sur le site en cas de nécessité et conserver les conditions favorables sur place pour réussir l'éventuel investissement ULCOS. On peut encore se demander en quoi cette proposition n'était pas acceptable par le Groupe ?

La CFE-CGC n’a jamais cru à une solution politique pour redémarrer la filière liquide lorraine. Les « politiques », qu’ils soient de droite ou de gauche, doivent s’occuper de régler la crise des dettes souveraines, faire en sorte que l’Europe retrouve un niveau de croissance suffisant (1,5% semble un minimum alors que nous sommes plutôt aux environs de zéro !)…Ils n’ont qu’un rôle mineur à jouer sur la stratégie des entreprises privées. De plus, rappelons-nous que lorsque la sidérurgie était nationalisée, des restructurations, ou des fermetures de sites ont tout de même été réalisées. Les plus anciens se souviennent peut être de la rencontre entre le ministre de l’industrie et de la recherche de l’époque, avec les syndicats de la sidérurgie à Metz en 1984 !

Les élus CFE-CGC, confortés par les salariés que nous estimons représenter au mieux, ont agi, ces derniers mois, de manière responsable vis à vis de notre « fond de commerce », à savoir laisser la possibilité aux salariés de travailler, servir au mieux et dans les délais nos clients… La fidélisation de nos clients, la qualité de nos produits, le respect des délais… sont des arguments valides à mettre dans la balance lorsque nous seront autour de la table des négociations avec les hauts responsables du Groupe. La CFE-CGC est un syndicat responsable, sans positionnement politique, dont le seul but est de défendre au mieux, dans un contexte économique international très difficile, les intérêts de tous les salariés