vendredi 29 mars 2013

Représentativité syndicale : il faudra compter avec la CFE-CGC

Aujourd’hui est franchie une étape importante dans la reconnaissance de la représentativité des organisations syndicales de salariés : la mesure de leur audience tant au niveau national interprofessionnel que par convention collective.

La CFE-CGC est fière des résultats de son audience catégorielle (techniciens, agents de maîtrise, ingénieurs, cadres ou assimilés) de 18,14 %, soit plus double du seuil minimal requis !

Cette mesure est une première et ne peut se comparer à aucune autre. Elle résulte de la consolidation des voix obtenues par la CFE-CGC lors des élections professionnelles d’entreprise dans les collèges où se trouvent des salariés visés par ses statuts, auxquelles s’ajoutent les voix recueillies dans le deuxième collège aux élections TPE et dans le collège « production » des élections aux chambres d’agriculture.

À la table des négociations nationales interprofessionnelles, couvrant tous les salariés, la CFE-CGC pèse 10,78 % et devient la quatrième organisation par ordre d’importance, n’en déplaise à certains !

La CFE-CGC est incontestablement une organisation syndicale dans laquelle les salariés de l’encadrement se reconnaissent et qui compte dans le paysage syndical français.

Les résultats officiels sont ici et le détail par branche

mardi 26 mars 2013

La CFE-CGC ne signe pas l'accord retraite complémentaire

La CFE-CGC ne signera pas le texte du 13 mars 2013 sur les retraites complémentaires !

Il s’agit d’un texte non sécurisé qui fait supporter tous les efforts aux actifs et aux retraités en continuant  d’affaiblir le niveau des retraites.

Laisser croire que l’accord préserverait les petites pensions n’est qu’un habillage grossier destiné à faire passer la pilule à tous les retraités et  salariés du secteur privé.

Il s’agit d’un texte déséquilibré qui impose un sacrifice supplémentaire aux classes moyennes, notamment le personnel d’encadrement, qui contribuent de plus en plus fortement aux efforts de solidarité et ne peuvent accepter une mécanique infernale visant à baisser leurs droits au travers la remise en cause des fondamentaux (prestations sociales, allocations familiales, fiscalité…)

Ce texte se situe dans la ligne droite de l’accord du 18 mars 2011 qui fait l’objet d’un contentieux et d’un recours de la CFE-CGC devant le Tribunal de Grande Instance et le Conseil d’État.

La CFE-CGC dénonce une tendance à l’écrasement des prestations, à l’alignement des droits par le bas, mais aussi à l’augmentation des prélèvements pour les classes moyennes.

C’est un texte à visée limitée qui amortit un peu le déficit à horizon 2017 mais qui ne résout en rien les déséquilibres de financement à moyen terme !

La CFE-CGC n’accepte pas de s’associer à une entreprise de démolition ayant pour cible ceux qui portent l’ascenseur social et la vraie valeur du travail !

mercredi 13 mars 2013

Accord sur les salaires minimaux garantis pour les ingénieurs et cadres de la branche Métallurgie signé le 5 mars par la CFE-CGC

Le texte de l’accord sur les salaires minimaux garantis pour les ingénieurs et cadres de la branche  Métallurgie a été signé le 5 mars par la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC et FO. La CGT a demandé un délai de réflexion pour annoncer sa décision.
En résumé, la CFE-CGC a obtenu à l’issue de trois séances de négociation une augmentation de 1,5 % sur l’ensemble des appointements minimaux.
Une clause de revoyure en septembre 2013 figure dans cet accord. Ses conditions d’application sont telles qu’il faudrait une amélioration sensible de la situation économique des entreprises pour espérer une augmentation supplémentaire.
La fédération a estimé qu’il était malgré tout souhaitable de signer cet accord, de façon à éviter une nouvelle « année blanche » après 2010.
Le fait qu’il ait fallu trois réunions montre l’âpreté de la négociation, l’UIMM ayant pendant deux réunions maintenu sa proposition à 1,3 % seulement. Il  a fallu user de tous les arguments, y compris l’attractivité de la branche, pour obtenir ce résultat.

Rappel : les appointements minimaux garantis sont annuels. Ce qui veut dire que l’employeur peut rajuster si nécessaire la rémunération réelle en fin d’année, y compris au moyen d’une prime, pour éviter qu’elle soit inférieure à la valeur négociée.

Pour plus d'informations rendez vous sur le site de la Fédération de la Métallurgie 

vendredi 8 mars 2013

L'Europe au chevet de la sidérurgie

Face aux restructurations industrielles qui ont lieu dans plusieurs Etats membres, la Communauté européenne se mobilise pour soutenir la filière sidérurgique. Une action qui fait suite aux nombreuses sollicitations des représentants du personnel, réunis sous l’égide de IndustriAll Trade Union, Fédération qui regroupe les syndicats européens de l’industrie, dont la Métallurgie CFE-CGC pour la France.

" Le Parlement européen a adopté par 351 voix pour, 125 contre et 34 abstentions, une résolution commune de texte sur l'industrie sidérurgique de l'Union ". 
La sidérurgie se trouve confrontée à d'importants défis, dont une chute marquée de la demande, la forte concurrence des importations de pays tiers appliquant des réglementations et des normes différentes, un accès difficile aux matières premières et des coûts plus élevés qui ont entraîné des restructurations, des fusions et des pertes d'emplois.
L'effectif est passé, dans ce secteur, d'un million de postes en 1970 à près de 369 000 postes en 2012. Rappelant que la sidérurgie est un secteur d'importance stratégique pour l'économie européenne, le Parlement demande à la Commission de produire, à brève échéance, une image claire de la situation quant aux changements majeurs qui se passent dans la sidérurgie en Europe et de surveiller les évolutions en cours afin de conserver le patrimoine industriel de l'Europe et la main-d'oeuvre concernée.
La Commission devra élaborer, d'ici à juin 2013, un plan d'action européen en faveur de la sidérurgie, y compris en révisant le système de surveillance préalable des importations de certains produits sidérurgiques, plats ou tubulaires. Le Plan d'action prévoit la mobilisation de tous les instruments disponibles de l'Union, à savoir :

· une augmentation des budgets de recherche, de développement et d'innovation, notamment dans les domaines de l'efficacité des consommations d'énergie et de matières premières ;
· le ciblage d'investissements par la Banque européenne d'investissement ;
· une politique active pour l'acquisition de compétences, la requalification et la formation des salariés ;
· un éventuel recours à d'autres instruments financiers de l'Union, tels que le Fonds social européen ou, le cas échéant, le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation, ainsi qu'à d'autres mesures visant à inciter l'industrie à investir pour se moderniser.

Un tel plan d'action devrait également explorer les voies pour lutter contre les prix élevés de l'énergie et des matières premières, ou en atténuer les effets. Dans ce contexte, la Commission et le secteur de l'acier lui-même devraient continuer d'étudier les possibilités disponibles, encourager la constitution de grands groupes et promouvoir un système de production en cycle fermé visant à reprendre et recycler les ferrailles,
compte tenu des limitations présentes et futures de l'offre en matières premières. Le Parlement demande également à la Commission de prendre la sidérurgie en compte dans le réexamen en cours des règles actuelles en matière d'aides d'État et d'évaluer la possibilité d'introduire une certification de qualité pour les produits en acier.

La Commission est par ailleurs invitée à :
· s'appuyer sur l'expérience positive de la CECA et à constituer un organe tripartite (syndicats, industrie et
Commission) afin d'oeuvrer au développement à venir de la sidérurgie européenne, d'anticiper en consultant et en informant les travailleurs et de garantir le respect total des dispositions de la directive concernant l'institution d'un comité d'entreprise européen ;
· s’efforcer de restaurer la compétitivité de l'industrie européenne de l'acier sur le marché mondial, en garantissant l'équité des conditions de concurrence tout en assurant des normes élevées en matière sociale et environnementale au sein de l'Union et en oeuvrant en faveur de la réciprocité avec les pays tiers ;
· contrôler les activités de restructuration et de délocalisation de façon à s'assurer, au cas par cas, qu'elles
sont menées dans le strict respect du droit de la concurrence de l'Union ;
· surveiller de près l'évolution future des usines dont l’avenir peut apparaître comme fragilisé Florange, Liège, Terni, Galați, Schifflange, Piombino, Câmpia Turzii, Rodange, Oțelu Roşu, Trieste, en Silésie, à Reşiţa, Targoviste, Călăraşi, Hunedoara, Buzău, Braila, Borlänge, Luleå, Oxelösund ou ailleurs.

Le Parlement accueille favorablement les projets comme le consortium ULCOS (Processus sidérurgiques à très basses émissions de CO2), un exemple d'initiative novatrice en matière de recherche et de développement visant à aider la sidérurgie à réduire de moitié ses émissions 

Table ronde sur l'avenir de l'industrie sidérurgique européenne :

Lors du Comité sectoriel « Matériaux de base » qui s’est déroulé le 19 février au Comité économique et social européen, la CFE-CGC est intervenue auprès de Madame Amalia Sartori, Présidente du comité ITRE (Industrie, Recherche et Energie), afin d’acter ces résolutions qui sont le fruit d’une médiation entre les parties prenantes : industriels, syndicats, forces politiques et parlementaires. Dès lors, il s’agit d’organiser les réunions entre les ministères nationaux de l’industrie afin de coordonner les actions, en particulier dans les domaines des politiques commerciales avec les pays tiers, du droit du commerce international et d’exiger de la concurrence, hors Union, le respect des normes sur la qualité des produits, ainsi que de préserver les équilibres entre les productions industrielles et l’environnement. Pour la CFE-CGC, il est urgent de rétablir la culture industrielle qui a été progressivement détruite en Europe.