Avec
des arguments artificiels et inadéquats, le Conseil d’État valide de profondes
modifications au parcours nécessaire pour se faire reconnaitre en maladie
professionnelle.
Cela
commence par le tableau des troubles musculosquelettiques. Il faudra désormais
faire la preuve d’une série de critères contraignants et abstraits de situations
de travail que l’on ne trouve que dans les laboratoires de doctes universitaires
qui n’ont jamais vu la réalité professionnelle de près. Cette reconnaissance
était normalement fondée sur la présomption !
La
CFE-CGC n’admet pas ces détournements du régime des maladies professionnelles
qui n’aboutissent qu’à des réparations le plus souvent insignifiantes,
accompagnées des contraintes administratives alourdies, notamment pour
l’encadrement.
Aujourd’hui
le système déqualifie les maladies de l’épaule et, demain, celles du poignet :
la machine à déstructurer est en route ! La CFE-CGC s’attend, de ce fait, à une
baisse du nombre de maladies professionnelles tout à fait artificielle et
virtuelle : on a déréglé le thermomètre ! Ce maquillage et cette tromperie sont
inacceptables.
Elle
exige un système d’assurance du risque professionnel qui soit à la hauteur des
préjudices réels, en fonction de la réalité professionnelle, incluant la
problématique des risques psycho-sociaux et des facteurs de stress qui ne sont
pas encore reconnus en maladie professionnelle.
La
CFE-CGC en appelle à la mobilisation contre le détournement du régime en cours,
alors que, dans le même temps, les dispositions
relatives à la prévention de la pénibilité au
travail ne prennent même pas en compte les risques psycho-sociaux,
pourtant reconnus comme étant le premier problème de santé au travail
!
C’est
l’ensemble de ces questions que la CFE-CGC entend mettre sur la table des
négociations autour de la santé au travail, de sa prévention et de sa
réparation.