jeudi 29 janvier 2015

Quand le gouvernement parle de politique industrielle, la CFE-CGC cherche l’erreur…

A l’heure où le chômage de masse n’en finit plus de frapper nos concitoyens, la CFE-CGC considère que la priorité est de mobiliser toutes les énergies pour répondre à la première des attentes des français, à savoir la bataille pour l’emploi. La CFE-CGC est convaincue que dans un contexte économique marqué par la désindustrialisation, cet impératif passe par une politique industrielle à la hauteur des enjeux, en France comme en Europe.

Malgré l’urgence de cet impératif, il n’y a rien dans la loi défendue en ce moment au Parlement par le Ministre en charge de l’Industrie qui réponde à cet enjeu. C’est pourtant ce que les français sont en droit d’attendre d’une loi que l’on annonce destinée à soutenir la croissance et l’activité.

Pire, cette loi pourrait s’avérer contraire aux intérêts de l’industrie française. Qui peut croire que le développement du transport par autocars, sans réelle régulation, sera sans impact sur la filière industrielle ferroviaire française, pourtant filière d’excellence, du fait de la concurrence frontale créée avec le  train ? Et comme le dit Thomas Piketty, ce ne sont pas d’autocars dont les français ont besoin, c’est avant tout d’emplois.

La CFE-CGC est tout aussi convaincue que ce n’est pas en lâchant la bride de l’Etat actionnaire que nous le doterons enfin d’une vision industrielle qui lui fait aujourd’hui défaut et que l’abandon des activités énergie d’Alstom a mis en exergue ? Qui peut enfin croire que c’est en privatisant les aéroports au nom de l’optimisation financière que nous préserverons la souveraineté du pays sur ses infrastructures, que nous faciliterons les investissements productifs dans notre pays et que nous soutiendrons l’industrie aéronautique française ? Les américains ont le libéralisme moins béat…

Dans le même temps, le Premier Ministre a déclaré le climat grande cause nationale. La CFE-CGC doute que le développement des autocars, plus émetteurs de C02 que les trains à traction électrique, y réponde. Elle rappelle aussi que la politique tarifaire en matière d’électricité n’est pas là pour répondre à des compromis politiques grossiers en faveur de quelques lobbies influents, mais plutôt pour faciliter des investissements qui sont essentiels au tissu industriel de notre pays et au développement de filières d’excellence.

La CFE-CGC attend donc du gouvernement qu’il se hisse au niveau des enjeux industriels et économiques de notre pays au lieu de faire des lois Potemkine. Oui à une vraie politique industrielle qui prépare l’avenir du pays dans la compétition mondiale, de son économie et son modèle social. Non à une foi aveugle dans l’idée selon laquelle le progrès, c’est de faire confiance au seul marché et de ne favoriser que la concurrence !


mercredi 28 janvier 2015

Chômage 2014 : une année noire

Le constat est noir sur le front du chômage en 2014 : le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de plus de 6 % en un an et si l’on observe les plus de 50 ans, l’augmentation a été de plus de 10 %.

Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux et pour des durées de plus en plus longues. La durée moyenne d’inscription à Pole Emploi est désormais de 539 jours ce qui est la durée la plus longue observée !

Malheureusement, ni les emplois aidés ni les milliards promis aux entreprises par le Gouvernement dans le pacte de responsabilité n’ont d’effets sur l’emploi. Ainsi, plus de 8 embauches sur 10 se font en CDD, ce qui représente un maximum historique. De plus, ces contrats ont des durées de plus en plus courtes puisque la moitié de ces embauches se fait pour des contrats de moins de 8 jours.

Nous appelons les entreprises à un sursaut urgent et salutaire pour que les efforts faits par les contribuables en faveur de cette politique de l’offre et subits par les millions de demandeurs d’emploi servent à créer et à sauvegarder des emplois.
Sortir d’une telle crise ne sera possible qu’en s’appuyant sur un dialogue social riche et efficace basé sur la confiance. Il faut mobiliser toutes les énergies et tous les acteurs, de la formation initiale à la formation continue tout au long de la vie, pour construire une véritable sécurisation des parcours.

La CFE-CGC sera toujours présente, dans le cadre d’un véritable dialogue social responsable, pour se mobiliser autour de solutions innovantes favorisant la croissance, la préservation et la création d’emplois.

vendredi 23 janvier 2015

La CFE-CGC va signer l’accord sur les salaires minimaux garantis des ingénieurs et cadres de la Métallurgie : + 0.6 % pour 2015

Malgré la faiblesse de l’ultime proposition de l’UIMM, la Fédération de la Métallurgie CFE-CGC a décidé de signer, le 27 janvier prochain, l’accord sur la revalorisation des salaires minimaux des ingénieurs et cadres de la Métallurgie.
Cet accord prévoit une augmentation de 0,6% des rémunérations sur l’ensemble de la grille, à comparer avec une prévision d’inflation en France de 0,3% selon le consensus des économistes. Il est assorti d’une clause de revoyure, condition essentielle de la signature pour pallier à tout dérapage éventuel de l’inflation.
Forte de son poids dans la branche, 47,53% sur la convention collective nationale des ingénieurs et cadres, la CFE-CGC prend ses responsabilités pour l’intérêt supérieur des salariés de la Métallurgie.
Pour mémoire, l’accord sur les salaires minimaux 2014, également signé par la CFE-CGC avait permis une revalorisation de 1,1% alors que l’inflation n’a été que de 0,5%.