mardi 7 juin 2016

ArcelorMittal et la reprise du site d'Ilva à Tarente

ArcelorMittal a demandé à la caisse des dépôts italienne CDP , d'appuyer son offre de reprise du site sidérurgique en difficulté llva, convoité par deux autres repreneurs potentiels, a déclaré son directeur des fusions-acquisitions au quotidien II Sole 24 Ore.
Le gouvernement italien a reporté au 30 juin la date limite de présentation des offres fermes de reprise d'Ilva, la plus grande aciérie d'Europe par la capacité, en précisant qu'il lui faudrait quatre mois pour les étudier du point de vue des implications pour l'environnement.
Le site d'Ilva, qui emploie environ 16.000 personnes, est administré par l'Etat depuis l'an dernier. Ondra Otradovec, le directeur des fusions-acquisitions d'ArcelorMittal, a qualifié de "stratégique" le projet de reprise du site dans l'entretien à II Sole. Il a confirmé que le groupe s'associerait sur ce dossier à l'italien Marcegaglia, sur la base d'une reprise à 85% par ArcelorMittal et 15% par Marcegaglia si la CDP ne rejoignait pas le projet.
La CFE-CGC s'interroge sur les conséquences sur les autres sites du groupe en Europe si l'opération devait être menée à son terme, ce qui semble être le cas puisque la Direction du groupe considère ce projet comme stratégique.
Les deux autres candidats sont le sidérurgiste italien Arvedi et le turc Erdemir . La CDP , qui a exprimé publiquement son intérêt pour une prise de participation minoritaire dans llva, a rencontré ces derniers jours des représentants d'Arvedi et Erdemir, a déclaré à Reuters une source proche du dossier. CDP s'est refusé à tout commentaire sur ces contacts.
Pour attirer des repreneurs, llva leur a assuré des conditions favorables, en s'engageant à réduire ses effectifs de 4.000 personnes et en s'assurant un prêt relais de 1,1 milliard d'euros pour financer les coûts de la décontamination du site, proche de la ville de Tarente, dans les Pouilles.
L'aciérie avait été placée sous administration judiciaire en 2013 après la saisie par la justice de 8,1 milliards d'euros d'avoirs de ses anciens propriétaires, la famille Riva, et alors que les émissions polluantes du site étaient accusées d'être à l'origine d'un taux anormalement élevé de cancers dans la région.

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