dimanche 3 juillet 2016

ArcelorMittal et Marcegaglia soumettent une offre d'achat pour le groupe italien llva

Les sidérurgistes ArcelorMittal  et Marcegaglia ont annoncé jeudi avoir soumis une offre d'achat pour
leur concurrent italien en difficulté llva. Les conditions financières de cette offre n'ont pas été dévoilées. Dans le cadre de cette offre, première étape d'une procédure qui en comprendra plusieurs, ArcelorMittal et Macegaglia ont indiqué s'être engagés à améliorer les performances environnementales d'Ilva, à augmenter sa production d'acier brut à plus de 6 millions de tonnes par an d'ici à 2020, contre 4,8 millions de tonnes actuellement, à continuer d'exploiter au moins trois hauts fourneaux et à introduire de nouveaux types d'acier pour accroître la part des produits à valeur ajoutée dans la production d'Ilva. Les deux groupes comptent également "garantir l'emploi au niveau des meilleures pratiques du secteur".
Dans un communiqué, Geert Van Poelvoorde, le patron d'ArcelorMittal pour les produits plats en Europe, a expliqué que "llva représente une opportunité d'investissement attrayante pour ArcelorMittal. Sans compromettre notre bilan, elle renforcerait notre position de leader et augmenterait notre offre de produits en Italie, deuxième marché d'Europe pour la consommation et la fabrication d'acier". "Nous avons mené un vaste audit préalable et sommes convaincus qu'avec des investissements ciblés et un programme robuste, l'aciérie peut être redressée", a-t-il ajouté. ArcelorMittal et Marcegaglia prévoient de lancer un important programme d'investissement pour respecter leurs engagements. La principale aciérie d'Ilva, qui se situe à Tarente dans le sud de l'Italie, est accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe. Le gouvernement italien avait lancé en début d'année une procédure pour trouver un repreneur pour llva, une société nationalisée voilà un an en raison de ses difficultés financières. La Commission européenne a également ouvert en début d'année une enquête de concurrence sur les aides accordées par l'Etat au groupe sidérurgique.
Au cours des 120 prochains jours, seule la partie environnementale de l'offre fera l'objet de discussions, ont prévenu ArcelorMittal et son partenaire italien. "A l'issue de cette période, le gouvernement apportera davantage de précisions sur les prochaines étapes du processus d'offre."
La CFE-CGC va interpeler la Direction du groupe sur les conséquences de ce rachat sur ses autres installations. Nous ne pouvons que nous interroger face au montant des investissements annoncés sur Tarente alors que dans le même temps les usines françaises souffrent d'un sous-investissement chronique.

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