jeudi 26 mai 2016

Communiqué confédéral : Arrêtez les blocages !

La CFE-­CGC dénonce la prise en otage et la paralysie de la France !
La CFE-­CGC en appelle aux manifestants des organisations syndicales qui bloquent actuellement notre pays afin de lever les barrages et les blocages, quel que soit le secteur d'activité.
La CFE-­CGC en appelle au sens des responsabilités de chacune et de chacun !
En effet, quelles sont ou quelles seraient les conséquences d'une paralysie qui durerait :
1. La dégradation de l’image et du rayonnement de la France dans le monde : des investissements étrangers en préparation risquent d'être stoppés net. Si tel est le cas se sont de belles opportunités de création d'emplois perdues pour notre pays ! D’ores et déjà, les entreprises qui n'ayant pas les
investissements nécessaires à leur montée en gamme réfléchissent à des délocalisations avec toutes les conséquences sur l'emploi et le pouvoir d'achat des salariés !
2. Pour les TPE et PME qui ne peuvent plus produire ou qui ne peuvent plus livrer les marchandises produites, c'est le chômage technique total ou partiel qui se met en place. Poursuivre dans cette voie de conflits, c’est mettre en danger même l'existence de l'entreprise entrainant des redressements judiciaires voire des liquidations avec autant de salariés qui risquent de perdre leur emploi et
toutes les conséquences sur leurs familles !
3. Des salariés, des fonctionnaires, des contractuels pris en otage par ce mouvement ne pourront plus aller travailler ! Pire, dans certain cas cela signifie pour tous ceux qui sont en période d'essai, un risque potentiel de perte de cet emploi, qu'ils avaient peut-­être mis des mois à décrocher !
Pour les autres cela signifiera inexorablement une perte de salaire donc de pouvoir d'achat !
4. Opposer les salariés entre eux, peut provoquer des dérapages, en espérant qu'il n'y ait aucun blessé voire pire....
5. Cette paralysie va opposer les personnes et laisser des traces profondes de clivage dans notre société et nous mettrons des mois pour effacer les stigmates, des mois pendant lesquels d'autres pays passeront devant nous.... 
Pour toutes ces raisons, la CFE-­CGC en appelle au sens des responsabilités de chacune et chacun ! Avant de faire grève ou de bloquer quoi que ce soit, demandez-­vous si vous avez envie que votre fils, votre fille, votre mari, femme, conjoint, conjointe... Perde son travail ????
Demandez-­vous quel est le motif réel du blocage ? Est-­ce une problématique de salaire dans votre entreprise ou administration ? Si oui cela doit se régler au sein de votre entreprise !
Est-­ce la peur de demain et de ne plus avoir d'emploi ? Alors, c'est un sujet de discussion entre partenaires sociaux et avec le gouvernement. Bloquer ne fera qu'accélérer ce que vous craignez
mais ne permettra en aucune façon de l'éviter ou de trouver des solutions alternatives ensemble !
Est-­ce votre reste à vivre qui sous la pression fiscale de ce début de quinquennat a baissé ? Alors là encore, c'est une discussion avec le gouvernement sur la fiscalité des ménages (voire des entreprises).
La CFE-­CGC pratique un syndicalisme différent, nous construisons au quotidien dans les entreprises et les administrations. Nos militants font des propositions en regardant quel est l'intérêt
de l'entreprise (ou de l'administration) et celui des salariés (ou des fonctionnaires et contractuels) mais nous ne mettons jamais l'un au-­dessus de l'autre afin d'être dans une démarche durable qui
préserve vos emplois (voire permette d'en créer de nouveaux) et votre pouvoir d'achat !
Sur la loi travail nous faisons, depuis le début, le pari du débat parlementaire afin de faire bouger le texte, et les résultats sont là, certes c'est la politique des petits pas, mais c'est surtout la démonstration qu'en discutant nous pouvons faire avancer les choses !
La France, notre pays, est plein de potentiels et de talents, soyons vigilants ensemble à une amorce de reprise qui pourrait être torpillée par un mouvement dans la durée !
Encore une fois, la CFE-­CGC en appelle au sens des responsabilités de chacune et chacun !
Non seulement nous ne cautionnons pas ce mouvement mais nous le dénonçons !
Il est temps de revenir à un vrai dialogue social en France, un dialogue social levier de performances dans l'intérêt des salariés et des entreprises comme dans celui des fonctionnaires et de leurs
administrations.
En tout cas, à la CFE-­CGC, c'est à cette forme de dialogue social que nous sommes profondément attachés : un dialogue social constructif, responsable et courageux !

mercredi 18 mai 2016

Le G7 va agir contre les surcapacités mondiales de l'acier

Le G7 va prendre des mesures pour lutter contre les surcapacités mondiales dans le secteur sidérurgique, que beaucoup disent saturé par la production chinoise.Si le texte est adopté lors du sommet du G7 qui se tiendra au Japon à la fin du mois, il pourrait inciter la Chine, qui produit près de la moitié de l'acier mondial, à prendre des mesures concrètes pour freiner sa production. Des usines sidérurgiques australiennes et britanniques menacent de fermer à cause de la saturation du marché.
"Nous reconnaissons l'impact négatif de la capacité excédentaire mondiale dans tous les secteurs de l'industrie, et en particulier dans celui de l'acier, sur nos économies, notre commerce et nos employés", annonce le texte. "Nous sommes déterminés à agir vite et à prendre des mesures pour répondre au problème en améliorant le fonctionnement du marché, notamment à travers des actions coordonnées pour identifier et chercher à éliminer les subventions et soutiens (à la production), et en encourageant des ajustements", poursuit-il.
Les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada) se rencontreront les 26 et 27 mai à Ise-Shima, près de Nagoya, au Japon. L'endroit est un important site de production automobile et de transformation sidérurgique.
En mars, la production d'acier chinoise a atteint un niveau record, la remontée des prix ayant entraîné la reprise de la production dans des usines qui étaient à l'arrêt jusqu'alors. Les prix de l'acier chinois ont depuis rechuté. Le mois dernier, la Chine et les autres grands pays producteurs d'acier ne sont pas parvenus à s'entendre sur des mesures permettant de résoudre la crise traversée par le secteur. Les Etats-Unis et l'UE ont appelé à une action urgente.
La Commission européenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur des soupçons d'aides illégales accordées aux exportateurs chinois d'acier plat laminé à chaud. Cette enquête s'ajoute à une autre, en cours, pour dumping présumé. Les deux procédures résultent de plaintes de la fédération européenne des sidérurgistes Eurofer.
Dans le même temps les autorités américaines ont décidé d'augmenter les droits de douanes sur les coils laminés à froids en provenance de Chine de 522 % !

dimanche 8 mai 2016

Chine : envolée des matières premières

Acier, charbon, coton, oeufs... les investisseurs chinois se sont rués sur les contrats à terme locaux.
Prix et volumes ont explosé. La fièvre semble retombée depuis quelques jours. Mais pour combien de temps ? Ces dernières semaines, les marchés à terme de matières premières chinois sont entrés en ébullition. Au plus fort, les cours de l'acier se sont envolés de 60 %, le minerai de fer de 70 % ; le charbon ou le coton ont également flambé. Cet embrasement s'est fait en outre dans des volumes d'échanges jamais égalés. A Shanghai, le nombre de contrats sur l'acier d'armature a dépassé à un moment fin avril les volumes cumulés sur les contrats géants sur le pétrole WTI et brent. Sur le fer, les volumes ont dépassé à plusieurs reprises la valeur des importations du minerai dans le pays. Au plus fort de la spéculation, il s'est négocié pour 261 milliards de dollars en un seul jour sur les trois plus grandes Bourses chinoises de matières premières.
Comment expliquer cette fièvre ? Par les paris de certains sur une amélioration de l'économie de la Chine, premier consommateur mondial de métaux, certes. Mais surtout par la ruée d'une foule de spéculateurs rebutés par les restrictions imposées du côté des marchés actions, dont le krach l'été dernier est encore dans toutes les têtes. Ceux-ci ont donc choisi de mettre leur argent dans les métaux plutôt qu'ailleurs. 
La crainte grandissante d'une surchauffe incontrôlable des marchés de matières premières a poussé les autorités de régulation du pays à réagir. En fin de semaine dernière, la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a donc ordonné aux trois places principales, situées à Shanghai - la deuxième plus importante place d'échanges au monde pour les métaux -, à Dalian et à Zhengzhou, de faire en sorte de freiner l'effervescence des investisseurs sur les contrats à terme. Le marché à terme doit coller à son objectif fondamental qui est de servir l'économie réelle, a indiqué la CSRC.
En plus, Pékin ne veut pas risquer de voir des industries en surcapacité, telles que la sidérurgie, tentée devant la hausse des cours d'augmenter encore leur production. Les opérateurs boursiers ont pris des mesures, relevant les frais de transaction sur certains produits, comme l'acier et le minerai de fer et élargissant les limites de négociation, entre autres.